Les Échos de Minuit - une dark romance de ChatGPT
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Le clocher de l’église s’éteignit dans un grondement étouffé, laissant la place principale baignée d’une pâle lumière lunaire. Les pavés, luisants de bruine, semblaient murmurer des regrets anciens. Élisa glissa sa main gantée sur la rampe froide du perron, le souffle court. Ses rendez-vous nocturnes avec l’ombre avaient commencé comme un jeu dangereux : un frisson interdit, un secret grave laissé sur ses lèvres.
Lui, c’était Valerian. Haut, mince, vêtu d’une haute cape anthracite ; son visage était tracé de cicatrices aussi fines que des arachnées. On disait qu’il avait vendu son âme pour sauver la femme qu’il aimait, qu’il errait depuis parmi les vivants un cœur déchiré par la culpabilité.
Ce soir, Élisa l’attendait derrière la grille massive de fer forgé. Ses pensées tourbillonnaient : désir, effroi, fascination. Quand Valerian apparut, flottant presque sur la pierre mouillée, un éclair noir traversa ses yeux. Il l’invita d’un geste lent à le suivre.
Ils s’enfoncèrent dans le cloître désert, là où les gargouilles veillaient, muettes et impassibles. Là, leurs souffles se mêlaient : elle, palpitante de vie, trempée d’émotions violentes ; lui, glacé par mille tourments.
« Chaque nuit, tu manges un peu de mon ombre, souffla-t-il d’une voix rauque. »
Élisa releva le menton, le cœur bourdonnant : « Et dans tes bras, je me sens vivante pour la première fois. »
Un cri lointain fendit l’air : un corbeau, une plainte humaine ? Peu importait. Immobilisés, ils partagèrent un baiser long comme un adieu, brûlant comme un pacte.
Valerian murmura des mots qu’elle ne comprit pas tout à fait : des fragments d’antiques lamentations, une promesse de dévotion éternelle. À chaque syllabe, il semblait arracher un lambeau de son propre cœur, l’offrir à Élisa en offrande sinistre.
Soudain, un pas résonna dans l’arche. La porte du cloître s’ouvrit sur Gabriel, le frère d’Élisa, silhouette armée et visage tiré par l’inquiétude. Il leva le pistolet : « Recule, Élisa. Lâche-le. »
Valerian ferma les yeux, un sourire las jouant sur ses lèvres pâles : « Tu choisis la sécurité, Gabriel. Mais la sécurité, c’est la mort de l’âme. »
Avant que Gabriel ne puisse tirer, Élisa s’élança entre eux. Elle posa une main sur la tempe de Valerian ; de ses doigts descendit un éclat rouge : une goutte de sang noir. Elle l’embrassa encore, passionnément, tandis que ses yeux se remplissaient de larmes : « Mon âme ne vivra que si je reste ici. »
Le coup partit, sourd. Gabriel hurla, les bras se raidissant… mais la balle ne toucha personne. Le cadavre d’une gargouille s’écroula en poussière, et le regard de Valerian s’alluma d’une lueur surnaturelle : « Je protège celle qui m’a aimé malgré tout. »
Sous la voûte du cloître, Élisa réalisa qu’elle venait de basculer du côté des ombres, où chaque battement de cœur était une épreuve, chaque étreinte un serment funeste. Valerian la prit dans ses bras et l’emmena, silhouette énigmatique, hors des remparts de la ville endormie.
Ils partirent ensemble vers l’horizon déchiqueté, liés par un amour interdit, marqué à tout jamais par le goût du sang et de la nuit. Étreinte après étreinte, ils apprendraient à danser entre deux mondes : celui de la lumière qu’Élisa avait laissé derrière elle, et celui des ténèbres qui l’avait conquise.
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