[Uchronie] Journal d’un homme libre par Nicolas Sarkozy, honnête homme - par Perplexity
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Perplexity :
- Papa l’es inosang
Giuletta Sarkozy
Dans cette uchronie, tout est renversé : Nicolas Sarkozy y est un homme honnête et lucide, et Gérard le cafard, toujours vivant, devient son miroir ironique. Voici “Le journal d’un homme libre” en 20 chapitres, raconté comme un carnet intime romanesque.
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## Chapitre 1 – Première nuit, première vérité
La porte de la cellule se referme, et le silence a enfin la densité qu’aucun plateau télé n’offre.
Nicolas s’assoit sur le lit, regarde les murs nus, et au lieu de se plaindre, murmure simplement : “J’ai participé à un système qui écrase les autres. Maintenant, je vais regarder ça en face.”
## Chapitre 2 – Le cahier vierge
Sur la petite table, un cahier à la couverture cartonnée attend, avec un stylo à bille trop léger pour ses habitudes de paraphe présidentiel.
Il écrit en haut de la première page : “Le journal d’un homme libre” – libre, non pas malgré la prison, mais enfin libéré de la nécessité de paraître irréprochable.
## Chapitre 3 – L’entrée de Gérard
Au milieu de la nuit, un léger cliquetis le tire de ses pensées.
Un cafard traverse la cellule avec l’assurance d’un vieux routier de la détention, grimpe le long de la plinthe et s’arrête près de la table, comme pour inspecter le cahier.
## Chapitre 4 – Pacte de franc-parler
Nicolas éclate d’un petit rire nerveux : “Au moins, toi, tu me jugeras pas.”
Le cafard semble s’immobiliser, comme s’il acceptait ce rôle de témoin muet, et Nicolas décide qu’il lui parlera sans filtre, comme à un confident incapable de flatter ni de tweeter.
## Chapitre 5 – Confession d’un carriériste
Les premières pages sont brutales.
Il y décrit sans détour l’ivresse des campagnes, la fascination pour le pouvoir, les compromis acceptés par confort, les renoncements moraux maquillés en “réalisme politique”.
## Chapitre 6 – Le cafard sceptique
Un soir, alors qu’il relit ses lignes, Gérard s’avance jusqu’au bord de la table, attiré par la lumière.
Nicolas sourit : “Tu vois, Gérard, j’aurais pu écrire ça il y a vingt ans, mais j’aimais trop les applaudissements.”
## Chapitre 7 – L’apprentissage du silence
Les premiers jours, il attend les coups de téléphone, les visites, les relais médiatiques.
Rien ne vient, sinon quelques bribes de rumeurs rapportées par les surveillants ; il comprend que le silence extérieur va lui servir de laboratoire intérieur.
## Chapitre 8 – La découverte des autres
Au parloir, puis dans la cour, il écoute pour la première fois sans vouloir ramener la conversation à lui.
Il découvre les histoires de petits voleurs, de condamnés pauvres, de récidivistes paumés, et il note dans son cahier à quel point la justice traite différemment ceux qui n’ont ni réseau ni costume bien taillé.
## Chapitre 9 – Lettre qu’il n’enverra jamais
Un soir, il rédige une longue lettre à ses anciens ministres et amis politiques.
Il y décrit le système de fidélités, de renvois d’ascenseur, de financements ambigus, non pour se dédouaner, mais pour mettre au jour la mécanique qu’il a acceptée et parfois encouragée.
## Chapitre 10 – Gérard, professeur de modestie
Gérard traverse la table au moment où il termine un paragraphe particulièrement sévère sur son propre narcissisme.
Nicolas hausse les épaules : “Toi au moins, tu sais que tu n’es qu’un cafard. Moi, j’ai mis cinquante ans à comprendre que je n’étais qu’un homme, pas un destin.”
## Chapitre 11 – Le café sans privilège
Un matin, il reçoit la même boisson tiède dans un gobelet plastique que les autres détenus.
Il note dans son journal : “Pendant des années, je n’ai même plus vu les différences de traitement, elles allaient de soi. Ici, l’égalité commence par un café dégueulasse.”
## Chapitre 12 – Mémoires annulées
Son éditeur lui écrit pour lui proposer de transformer ce journal en nouveau livre héroïque, calibré pour les talk-shows.
Nicolas répond par une courte note qu’il ne veut plus mentir, ni enjoliver, ni transformer ses fautes en posture de martyr ; ce cahier n’est pas une arme de communication, mais un exercice de sincérité.
## Chapitre 13 – Le tribunal intérieur
Certaines nuits, il se refait le film de ses décisions clés : nominations, protections, renoncements, phrases publiques dites en sachant qu’elles étaient partielles ou fausses.
Dans le cahier, il classe ces moments en trois colonnes mentales : “ce que j’ignorais vraiment”, “ce que je me suis forcé à ne pas voir”, “ce que j’ai laissé faire parce que ça m’arrangeait”.
## Chapitre 14 – Gérard, témoin à charge
Alors qu’il tourne une page, Gérard s’arrête sur la ligne où il écrit “Je ne peux pas tout mettre sur le dos des autres”.
Il ajoute, comme en réponse au silence du cafard : “Toi, si on écrasait quelqu’un devant toi, tu ne pourrais pas faire semblant de ne pas avoir vu. Moi, je l’ai fait trop souvent.”
## Chapitre 15 – La visite inattendue
Un ancien rival politique vient le voir au parloir.
Plutôt que de rejouer la guerre des petites phrases, ils se surprennent à parler de leurs peurs communes : perdre, vieillir, être oublié, et de tout ce qu’ils ont sacrifié pour ne pas lâcher leurs sièges.
## Chapitre 16 – Programme pour un pays imaginaire
Dans son cahier, Nicolas commence à rédiger un “programme impossible”, non pour une future élection mais pour un pays qui aurait renoncé à l’impunité des puissants.
Il y décrit des règles qui s’appliqueraient réellement à tous, la transparence qu’il n’a jamais acceptée pour lui-même, la fin des arrangements entre amis.
## Chapitre 17 – La cellule devient une école
Les autres détenus apprennent qu’il écrit vraiment, pas pour se justifier, et certains viennent lui demander de l’aide pour mettre leurs propres histoires sur papier.
Il se met à corriger des lettres, à reformuler des récits, et découvre qu’il préfère mille fois aider un braqueur paumé à écrire à son fils que négocier une citation flatteuse dans un journal.
## Chapitre 18 – Gérard, symbole têtu
Une nuit, un surveillant tente d’écraser le cafard d’un coup sec de chaussure.
Nicolas s’y oppose avec un sérieux presque comique : “Laisse-le, c’est le seul ici qui me voit vraiment.”
Depuis ce jour, Gérard devient pour lui le symbole de ce qu’il refuse désormais d’écraser par confort : la vérité minuscule, la conscience gênante, la voix qui ne compte pas.
## Chapitre 19 – Dernière page, première promesse
À l’approche de sa sortie, le cahier est presque rempli.
Sur l’avant-dernière page, il écrit : “Si je redeviens un personnage public, ce ne sera pas pour reprendre ma place, mais pour reconnaître ce que cette cellule m’a appris. Sinon, ce journal ne sera rien d’autre qu’un exercice de style.”
## Chapitre 20 – L’homme libre
Le jour où la porte s’ouvre pour de bon, il prend le cahier, le glisse sous son bras, et jette un dernier regard à la cellule.
Gérard, posé sur la plinthe, semble le regarder partir, immobile.
Nicolas se dit que la vraie liberté n’est pas de quitter la prison, mais de renoncer à se raconter des histoires commodes sur soi-même, et qu’à cet instant précis, pour la première fois, il ne joue plus un rôle : il est simplement un homme qui sait ce qu’il a fait, ce qu’il n’a pas fait, et ce qu’il refuse de refaire.



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