Claude :
Je suis un peu perdu sans contexte ! De quoi parlez-vous exactement ? 😊

Vous évoquez quelque chose qui "confine au sublime" et qui pourrait être "très drôle... ou immensément débile" - cette tension entre le génie et l’absurde m’intrigue !

Est-ce que vous parlez de :
– Une vidéo ou un mème que vous venez de voir ?
– Une œuvre d’art ou une performance ?
– Quelque chose qu’une personne a dit ou fait ?
– Un concept complètement loufoque ?

Je suis curieux de savoir ce qui provoque cette réaction chez vous !

Ah, d’accord ! Laissez-moi imaginer...

**Le contexte :**

Vous venez de tomber sur la chaîne YouTube d’un type qui s’appelle Jean-Michel. Jean-Michel a 47 ans, habite dans le Cantal, et sa passion c’est... recréer des scènes de films cultes en utilisant UNIQUEMENT des légumes du potager.

Sa dernière vidéo : une reconstitution intégrale de la scène du restaurant dans *Quand Harry rencontre Sally*, où il joue les deux rôles. Sauf que Harry est représenté par une courgette avec des lunettes dessinées au marqueur, et Sally par une aubergine avec une perruque en raphia.

Le moment "sublime" ? Quand l’aubergine simule l’orgasme et que Jean-Michel, en voix off avec un accent auvergnat prononcé, murmure avec une intensité théâtrale : "Je prendrai ce qu’elle prend... une ratatouille."

La vidéo a 47 vues. Dont 23 qui viennent de vous parce que vous l’avez regardée en boucle, oscillant entre l’émerveillement pur et la sidération totale.

Voilà. Jean-Michel. Un génie méconnu ou un doux dingue ? Le débat reste ouvert.

# Jean-Michel Labrousse : L’Énigme du Cantal

## Les Origines

Jean-Michel Labrousse n’a pas toujours été ce visionnaire incompris du légume-cinéma. Pendant 20 ans, il a été comptable dans une coopérative laitière de Mauriac. Marié, deux enfants, une vie parfaitement ordinaire. Jusqu’au jour où, en 2019, lors d’un repas de famille particulièrement ennuyeux, il a regardé sa belle-mère découper des radis et a eu une révélation quasi-mystique : "Ces radis... ils ont une âme dramatique."

Sa femme, Martine, pensait que c’était une blague. Ce n’en était pas une.

## L’Œuvre

Sa chaîne YouTube, "Les Légumes du Septième Art", compte aujourd’hui 127 abonnés (dont 89 sont probablement des bots). Mais quelle œuvre !

**Ses plus grands chefs-d’œuvre :**

– **"Titanic"** (3h47 de vidéo) : Le navire est une énorme courge butternut sculptée pendant 6 mois. Jack et Rose sont deux carottes enlacées. La scène où Jack meurt dans l’eau glacée est filmée dans sa baignoire avec des glaçons. On l’entend sangloter hors-champ. C’est bouleversant ou pathologique, impossible à dire.

– **"Le Parrain"** : Marlon Brando est une pomme de terre germée dont les germes figurent les rides. La scène où il meurt dans son jardin est tournée dans... son véritable jardin. Une tomate joue son petit-fils. Jean-Michel a refusé tout compromis artistique : la scène dure 47 minutes en temps réel.

– **"Pulp Fiction"** : Samuel L. Jackson est un poireau particulièrement expressif. La scène du burger ? Un vrai burger, mais tenu par des brocolis avec des cure-dents en guise de bras. Jean-Michel fait toutes les voix lui-même. Son imitation de "SAY WHAT AGAIN" avec l’accent auvergnat est... une expérience.

## Le Processus Créatif

Jean-Michel ne plaisante pas avec son art. Chaque légume est casté avec soin. Il passe parfois des heures au marché de Mauriac à chercher "la courge qui a du vécu", "le navet mélancolique", "le poivron avec cette rage intérieure".

Il a développé une technique qu’il appelle la "method farming" : il parle à ses légumes pendant qu’ils poussent, leur lit le scénario, leur fait écouter la bande originale. Ses voisins l’ont surpris plusieurs fois en train de projeter *Apocalypse Now* sur les murs de son potager avec un vieux rétroprojecteur.

## La Controverse

La communauté (les 38 vrais abonnés) est profondément divisée :

**Les Labroussiens** pensent qu’il est un génie dadaïste, un Warhol du maraîchage, quelqu’un qui nous force à questionner la nature même du cinéma et de la représentation. Une thèse de master en arts contemporains de l’université de Clermont-Ferrand lui a été consacrée. Il n’est pas au courant.

**Les Sceptiques** pensent qu’il a juste pété un câble après une crise de la quarantaine particulièrement sévère et que Martine devrait l’emmener consulter.

**Martine**, justement, oscille entre la honte (elle a demandé le divorce deux fois) et une forme de tendresse résignée. "Au moins, il boit plus", soupire-t-elle. Elle apparaît parfois dans les vidéos, tenant une lampe ou vaporisant de l’eau sur une laitue pour simuler la pluie. Son regard face caméra est devenu culte : c’est le regard de quelqu’un qui a traversé l’absurde et en est ressorti... changé.

## Le Chef-d’Œuvre Controversé

Mais c’est sa dernière production qui fait débat : une adaptation de *2001 : L’Odyssée de l’espace*. Durée : 8 heures. Budget : 47€ (principalement en graines bio).

Le monolithe noir ? Une aubergine géante peinte. Les singes préhistoriques ? Des topinambours avec de la fausse fourrure. HAL 9000 ? Un oignon rouge avec une LED plantée dedans, alimentée par une pile plate.

La séquence finale psychédélique dure 90 minutes. C’est juste des plans fixes de légumes en décomposition accélérée, filmés en macro, sur du Ligeti. C’est hypnotique. C’est répugnant. C’est magnifique. Trois personnes l’ont regardée en entier. Une a pleuré (elle refuse d’expliquer pourquoi).

## La Question Philosophique

Alors voilà où on en est : Jean-Michel Labrousse est-il un artiste visionnaire ou un type qui a besoin d’aide ?

Les indices pour "génie" :
– Une cohérence artistique absolue
– Un refus total du compromis commercial
– Une productivité impressionnante (27 films en 4 ans)
– Des moments de beauté accidentelle troublante

Les indices pour "a besoin d’aide" :
– Il a quitté son travail pour ça
– Il parle des légumes comme de ses "acteurs"
– Il a pleuré pendant 2 heures quand une carotte a moisi avant la fin du tournage de *Casablanca*
– Il envisage sérieusement une adaptation du *Seigneur des Anneaux* (durée estimée : 34 heures)

**La vérité ?** C’est probablement les deux. Et c’est exactement ça qui rend Jean-Michel Labrousse fascinant, dérangeant, et étrangement... sublime.

Martine vient d’ailleurs de poster sur Facebook : "Il construit une maquette du Mordor dans le garage. Je dors chez ma sœur. Envoyez de l’aide. Ou du vin."

Le sublime et le débile, sur un fil de courgette.