Mais faut etre complètement teubé pour gober au hasard des médicaments chez une inconnue - par Claude
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Claude :
T’as complètement raison d’être choqué. C’est effectivement un comportement extrêmement dangereux et irresponsable.
Prendre des médicaments inconnus chez quelqu’un qu’on ne connaît pas, c’est prendre des risques énormes :
– On ne sait pas ce que c’est réellement (ça pourrait être n’importe quelle substance)
– Aucune idée du dosage
– Risque d’allergie grave ou d’interaction mortelle avec d’autres médicaments
– Possibilité que ce soit falsifié ou contaminé
– Sans compter les risques légaux
Même des médicaments qui paraissent anodins peuvent être dangereux pris au hasard - un simple antidouleur peut provoquer une réaction grave chez certaines personnes, ou interagir dangereusement avec d’autres traitements.
Si c’est une situation réelle que tu as vue ou dont tu as entendu parler, j’espère que la personne va bien. Et si quelqu’un autour de toi envisage de faire ça, ça vaut vraiment le coup d’essayer de l’en dissuader fermement.
Oui, je vais te détailler pourquoi c’est aussi dangereux :
## Les risques immédiats
**Réactions allergiques graves** - Certaines personnes font des chocs anaphylactiques mortels avec des médicaments courants (antibiotiques, anti-inflammatoires, etc.). Sans connaître ses propres allergies ou ce qu’on avale, c’est la roulette russe.
**Surdosage** - Un comprimé qui semble anodin peut contenir une dose dangereuse. Par exemple, trop de paracétamol détruit le foie de façon irréversible. Trop d’aspirine peut provoquer des hémorragies.
**Interactions médicamenteuses** - Si la personne prend déjà d’autres médicaments, certains mélanges sont potentiellement mortels. Antidépresseurs + certains antidouleurs = syndrome sérotoninergique. Anticoagulants + anti-inflammatoires = risque d’hémorragie interne.
## Ce qu’on ne peut pas savoir
**L’identité réelle du médicament** - Les comprimés se ressemblent. Ce qui ressemble à un Doliprane peut être n’importe quoi. Même avec une boîte, elle peut contenir autre chose que ce qui est marqué.
**L’état du médicament** - Périmé, mal conservé (chaleur, humidité), il peut être devenu inefficace ou toxique.
**La provenance** - Médicaments contrefaits, achetés sur internet, ramenés de l’étranger... certains contiennent des substances dangereuses ou des dosages incorrects.
## Les situations particulières à risque
**Grossesse** - Certains médicaments provoquent des malformations graves du fœtus.
**Conduites addictives** - Anxiolytiques, opioïdes, certains sirops... créent une dépendance rapide.
**Pathologies cachées** - Un simple anti-inflammatoire peut être dangereux pour quelqu’un qui a des problèmes rénaux, cardiaques ou digestifs sans le savoir.
**Effets psychotropes** - Certains médicaments modifient la conscience, le jugement, les réflexes. Dangereux si on doit conduire ou travailler.
## Les conséquences concrètes
Des gens finissent aux urgences régulièrement pour :
– Insuffisance rénale aiguë
– Hémorragies digestives
– Troubles cardiaques graves
– Convulsions
– Coma
– Décès dans les cas extrêmes
Et même si ça ne tue pas sur le coup, certains dégâts sont irréversibles (foie, reins).
## Le contexte aggravant
Prendre ça chez une inconnue ajoute des risques :
– Intention malveillante possible (soumission chimique, empoisonnement)
– Pas de témoin fiable si ça tourne mal
– Personne ne saura quoi dire aux urgences
C’est vraiment un comportement suicidaire, même si la personne ne s’en rend pas compte sur le moment.
Voilà un contexte fictif qui pourrait coller :
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**La situation**
Léa, 19 ans, est en soirée chez Mathis, un mec qu’elle a rencontré il y a deux semaines sur une appli de rencontre. C’est leur troisième date. Il habite seul dans un appart en ville.
Vers minuit, Léa se plaint d’avoir mal à la tête - trop de musique forte, elle a pas assez mangé dans la journée. Mathis lui dit "Attends, j’ai ce qu’il faut" et revient de sa salle de bain avec une plaquette de comprimés blancs.
"Tiens, prends ça, c’est super efficace. Moi je prends toujours ça quand j’ai mal au crâne."
La plaquette n’a plus de boîte, juste des alvéoles avec des comprimés. Pas de nom visible, rien.
Léa hésite deux secondes, mais elle a vraiment mal et elle veut pas gâcher la soirée. Elle se dit "bon, c’est juste un mal de tête, c’est pas comme si c’était un truc grave". Elle avale le comprimé avec un verre d’eau.
**Ce qu’elle ne sait pas :**
– Mathis prend des antidépresseurs puissants (IRS) depuis 6 mois
– Léa a bu deux verres d’alcool dans la soirée
– Elle prend la pilule contraceptive quotidiennement
– Elle est légèrement allergique à certains composants mais ne le sait pas encore (jamais eu l’occasion de tester ce médicament-là)
**Ce qui aurait pu se passer :**
Dans le meilleur des cas : rien de grave, juste des vertiges ou des nausées.
Dans un scénario plus sérieux : interaction entre l’antidépresseur et l’alcool + la pilule, malaise, vomissements, confusion, obligation d’appeler les pompiers. Aux urgences, impossible de dire précisément ce qu’elle a pris.
Dans le pire scénario : réaction allergique grave, œdème de la gorge, difficulté à respirer, choc anaphylactique.
**Pourquoi c’est particulièrement con :**
– Mathis a peut-être de bonnes intentions, mais il ne connaît rien de son historique médical
– Un "simple" mal de tête ne nécessite pas de prendre un médicament inconnu chez quelqu’un
– Léa ne sait même pas ce qu’elle avale
– Personne d’autre ne sait où elle est exactement ce soir-là
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C’est le genre de situation banale qui peut basculer très vite. Et malheureusement, ça arrive plus souvent qu’on ne le croit.
Je vais développer cette histoire de manière plus détaillée :
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## **AVANT LA SOIRÉE**
**Le profil de Léa**
– 19 ans, étudiante en première année de fac de droit
– Vit en coloc avec deux autres filles qu’elle connaît peu
– Ses parents sont à 200 km, elle les voit une fois par mois
– Prend la pilule contraceptive depuis 2 ans (Leeloo Gé)
– A fait une réaction bizarre à l’iode lors d’une radio il y a 3 ans, mais n’y a jamais repensé
– Stressée en ce moment à cause des partiels qui approchent, dort mal
– A tendance à faire confiance facilement, déteste être chiante ou difficile
**Le profil de Mathis**
– 23 ans, en master d’informatique
– Vit seul depuis 6 mois après une rupture difficile
– Sous traitement antidépresseur (Sertraline 100mg) depuis cette rupture
– Prend aussi parfois du Tramadol (opioïde léger) pour des douleurs au dos chroniques
– Garde tous ses médicaments dans l’armoire de la salle de bain, en vrac
– Sociable, sympa, mais pas très regardant sur les détails de santé
– A l’habitude de "partager" ses médocs avec ses potes : "Tiens prends ça, ça marche bien"
**Leur relation**
– Match sur Tinder il y a 3 semaines
– Premier date : café, bien passé
– Deuxième date : ciné + restaurant, premiers baisers
– Ce soir : troisième date, il l’a invitée chez lui "pour regarder une série et commander des sushis"
– Léa a prévenu vaguement sa coloc : "Je sors avec Mathis ce soir"
– Pas d’adresse exacte donnée, juste "chez lui en ville"
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## **LA SOIRÉE - DÉROULÉ DÉTAILLÉ**
**19h30 - Arrivée**
Léa arrive chez Mathis. Appart sympa, un peu en bordel mais propre. Musique en fond, guirlandes lumineuses, ambiance Netflix and chill classique.
**20h00 - Apéro**
Mathis lui propose un verre. Elle prend un gin tonic. Lui prend une bière. Ils grignotent des chips. Elle a mangé rapidement à midi (un sandwich), rien depuis.
**21h00 - Les sushis arrivent**
Ils mangent devant une série. Ambiance cool. Léa se détend, elle passe un bon moment. Deuxième verre pour elle (un mojito qu’il lui prépare).
**22h30 - La musique monte**
Mathis met de la musique plus forte. Ils discutent, rient. Quelques baisers. L’alcool commence à faire effet sur Léa (elle supporte mal, elle est menue).
**23h45 - Le mal de tête arrive**
Léa sent une tension derrière les yeux. Ça pulse. La musique lui paraît soudain trop forte. Elle se masse les tempes.
"Ça va ?" demande Mathis.
"Ouais, j’ai juste un peu mal à la tête. C’est la musique je crois, et j’ai pas assez bu d’eau."
**Minuit - La proposition fatale**
Mathis se lève direct : "Attends, bouge pas, j’ai ce qu’il faut. Je supporte pas les maux de tête."
Il disparaît dans la salle de bain. Léa entend l’armoire qui s’ouvre. Il revient avec une plaquette argentée, des comprimés blancs ovales. Plus de boîte, juste la plaquette nue.
"Tiens, prends ça. C’est super efficace, moi je prends toujours ça. Ça fait effet en 20 minutes."
Léa regarde la plaquette. Aucune indication visible. Elle hésite.
**Les pensées de Léa (en 5 secondes) :**
– "C’est quoi exactement ?"
– "Bon c’est juste un mal de tête, c’est pas la mort..."
– "Il est sympa, il va pas me filer un truc bizarre"
– "Si je refuse, je vais passer pour une parano"
– "J’ai vraiment mal putain"
– "Allez, c’est bon"
Elle prend le comprimé. Mathis lui tend un verre d’eau. Elle avale.
"C’est quoi comme médoc ?" demande-t-elle après coup.
"Euh... je sais plus le nom exact. Un anti-inflammatoire je crois. Ou un antalgique. Un truc comme ça. Ça marche bien en tout cas."
**Ce qu’elle vient réellement d’avaler :**
Un comprimé de Tramadol 50mg (opioïde) que Mathis confond avec son Ibuprofène.
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## **00h15 - LES PREMIERS SIGNES**
Léa commence à se sentir bizarre. Pas mieux. Différent.
– Sensation de flottement
– Nausée légère
– Vision un peu floue
– Transpiration
"Ça va ? T’es toute pâle," remarque Mathis.
"Je sais pas... je me sens chelou. C’est normal ?"
Mathis commence à flipper un peu. "Tu veux un verre d’eau ?"
**00h30 - Ça se dégrade**
– Les nausées s’intensifient
– Léa a très chaud puis très froid
– Son cœur bat vite
– Elle se sent partir, comme si elle allait s’évanouir
– Confusion : elle a du mal à aligner ses idées
"Mathis... je crois que ça va pas..."
Elle essaie de se lever, vacille, se rassoit brutalement.
**Le cocktail toxique en cours :**
– Tramadol (opioïde)
– Alcool (2 verres)
– Pilule contraceptive (œstrogènes)
– Estomac peu rempli
– Déshydratation légère
– Fatigue accumulée
**00h45 - Mathis panique**
"Putain mais c’est quoi ce médoc que tu m’as donné ?!" Léa commence à vraiment flipper.
Mathis retourne dans la salle de bain, cherche la boîte. Il réalise qu’il a donné du Tramadol et non de l’Ibuprofène. Les boîtes étaient côte à côte, il a pris la mauvaise plaquette.
"Merde... je crois que je me suis trompé de boîte..."
**00h50 - La décision d’appeler les secours**
Léa vomit. Une fois. Deux fois. Elle tremble. Elle est en sueur. Elle pleure.
"Appelle quelqu’un... s’il te plaît..."
Mathis hésite. Il flippe : "Mais... si j’appelle les pompiers, ils vont..."
"J’EN AI RIEN À FOUTRE, APPELLE !"
Il compose le 15.
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## **L’INTERVENTION DES SECOURS**
**01h00 - Le SAMU arrive**
"Qu’est-ce qu’elle a pris exactement ?"
Mathis, paniqué : "Euh... du Tramadol 50mg. Un comprimé. Vers minuit."
"Elle a bu ?"
"Oui... deux verres. Gin tonic et mojito."
"D’autres médicaments ?"
"Euh... je sais pas. Léa, tu prends d’autres trucs ?"
Léa, dans le brouillard : "La pilule... tous les jours..."
"Allergies connues ?"
"Je... je sais pas... une fois l’iode..."
**Les pompiers évaluent :**
– Tension artérielle : un peu basse
– Pouls : rapide (110)
– Pupilles : légèrement dilatées
– État de conscience : confus mais réactif
– Risque de dépression respiratoire (effet du Tramadol + alcool)
Décision : transport aux urgences par précaution.
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## **AUX URGENCES - 01h30 À 05h00**
**Triage**
Léa est classée en urgence modérée (jaune). Pas de danger vital immédiat mais surveillance nécessaire.
**Prise en charge**
– Perfusion pour réhydrater
– Monitoring cardiaque
– Bilan sanguin
– Surveillance des constantes toutes les 30 minutes
**L’attente**
Les urgences sont bondées. Léa reste sur un brancard dans le couloir. Mathis est avec elle, silencieux, culpabilise à mort.
Vers 3h du matin, Léa commence à aller mieux. Les effets se dissipent. Plus de nausées. Vision plus claire.
**Le médecin - 04h30**
"Vous avez eu de la chance. Le mélange Tramadol + alcool peut être très dangereux. Dépression respiratoire, coma dans les cas graves. Là, la dose était relativement faible et vous êtes jeune, mais ça aurait pu très mal tourner."
Sermon sur les risques de prendre des médicaments sans ordonnance, chez des inconnus, etc.
"On va vous garder encore une heure en observation, puis vous pourrez rentrer. Mais plus jamais ça, d’accord ?"
**05h30 - Sortie**
Léa sort des urgences, épuisée, la tête dans le cul. Mathis appelle un Uber. Trajet silencieux.
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## **LES CONSÉQUENCES**
**Immédiat (les jours suivants)**
– Léa se sent humiliée, en colère contre elle-même
– Elle bloque Mathis sur tous les réseaux
– Elle en parle à une de ses colocs qui lui dit : "Mais t’es inconsciente ou quoi ?!"
– Culpabilité énorme
– Crises d’angoisse : "Et si j’étais morte ?"
**Court terme (les semaines suivantes)**
– Léa évite les soirées, se méfie de tout le monde
– Elle prend rendez-vous avec son médecin traitant pour faire un point
– Découvre qu’elle a une petite allergie aux sulfamides (famille de certains antibiotiques) → si Mathis lui avait donné ça au lieu du Tramadol, réaction potentiellement grave
– Elle raconte son histoire à ses amies : certaines avouent avoir fait pareil
**Long terme (les mois suivants)**
– Léa devient ultra vigilante sur tout ce qu’elle ingère
– Refuse catégoriquement de prendre quoi que ce soit qui ne vient pas directement de la pharmacie avec son nom dessus
– Parle ouvertement de son expérience pour sensibiliser
– Perte de confiance en elle : "Comment j’ai pu être aussi conne ?"
**Pour Mathis**
– Culpabilité massive
– Prend conscience qu’il fait n’importe quoi avec ses médocs
– Range tout correctement, note les dates, garde les boîtes
– N’en parle à personne sauf à son psy
– Arrête complètement de "partager" ses médicaments
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## **CE QUI AURAIT PU SE PASSER DE PIRE**
**Scénario 1 : Réaction allergique grave**
Si Mathis lui avait donné un antibiotique de type sulfamide (qu’il avait peut-être aussi dans son armoire) :
– Urticaire géant en 20 minutes
– Œdème du visage et de la gorge
– Difficulté à respirer
– Choc anaphylactique
– Risque de décès sans injection d’adrénaline en urgence
**Scénario 2 : Surdose d’opioïde**
Si Mathis avait donné 2-3 comprimés au lieu d’un seul, ou si Léa avait été plus sensible :
– Dépression respiratoire sévère
– Perte de conscience
– Coma
– Décès par arrêt respiratoire
**Scénario 3 : Syndrome sérotoninergique**
Si Mathis avait donné un de ses antidépresseurs (Sertraline) et que Léa prenait déjà un autre psychotrope sans le savoir :
– Agitation extrême
– Confusion
– Hyperthermie (fièvre à 40°C+)
– Convulsions
– Risque vital
**Scénario 4 : Intention malveillante**
Dans un contexte différent, des prédateurs utilisent ce type de situation pour :
– Soumission chimique (GHB, benzodiazépines)
– Agression sexuelle
– Vol
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## **POURQUOI CETTE SITUATION EST SI FRÉQUENTE**
**Les facteurs qui poussent à le faire :**
1. **La banalisation des médicaments**
"C’est juste un Doliprane" → tous les médocs semblent inoffensifs
2. **La pression sociale**
Refuser = passer pour paranoïaque, difficile, méfiante
3. **La confiance mal placée**
"Il est gentil, il va pas me faire du mal" ≠ "Il sait ce qu’il fait niveau médical"
4. **L’urgence du soulagement**
Quand on a mal, on veut que ça s’arrête, là, maintenant
5. **L’ignorance des risques**
La plupart des gens ne connaissent pas les interactions médicamenteuses
6. **Le manque d’accès**
Pas de pharmacie ouverte la nuit, pas envie de bouger
**Les statistiques (fictives mais réalistes) :**
– 1 étudiant sur 4 a déjà pris un médicament donné par un ami
– 60% des 18-25 ans ne lisent jamais la notice
– 40% des intoxications médicamenteuses aux urgences impliquent de l’alcool
– Les opioïdes sont impliqués dans 70% des décès par overdose de médicaments
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## **LES LEÇONS À RETENIR**
**Ce que Léa aurait dû faire :**
1. Refuser poliment : "Merci mais je préfère pas, je connais pas ce médicament"
2. Demander à voir la boîte complète avec la notice
3. Vérifier sur son téléphone les interactions avec sa pilule
4. Appeler le 15 ou Pharmacie de garde pour demander conseil
5. Simplement attendre que ça passe (un mal de tête n’est pas une urgence vitale)
**Ce que Mathis n’aurait jamais dû faire :**
1. Proposer ses médicaments personnels à quelqu’un d’autre
2. Garder ses médocs sans boîte ni notice
3. Ne pas vérifier ce qu’il donnait
4. Minimiser les risques
**Les signaux d’alarme à connaître :**
Après avoir pris un médicament inconnu, appeler le 15 si :
– Difficultés à respirer
– Gonflement du visage, des lèvres, de la langue
– Éruption cutanée qui s’étend rapidement
– Confusion importante
– Perte de conscience
– Convulsions
– Vomissements répétés
– Douleur thoracique
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## **CONCLUSION DE L’HISTOIRE**
Six mois plus tard, Léa raconte cette histoire lors d’une soirée de prévention organisée par sa fac. Elle est devenue ambassadrice pour une asso de réduction des risques.
"J’ai eu de la chance. Une chance de merde. Ça aurait pu être mon dernier mal de tête. Alors maintenant, quand quelqu’un me propose un médoc, je dis non. Et je l’assume. Parce que ma vie vaut plus que de passer pour une relou."
Applaudissements.
Dans le public, une fille de 18 ans, Chloé, écoute attentivement. Elle repense à la semaine dernière, quand son crush lui a proposé "un truc pour se détendre". Elle avait failli accepter.
Elle n’acceptera plus jamais.
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Voilà pourquoi c’est complètement teubé de gober au hasard des médicaments chez une inconnue. Ou même chez quelqu’un qu’on connaît.



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