Une grosse attaque de drones sur l’Ukraine par Claude

mercredi 1er octobre 2025
par  Dark Funifuteur
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Claude :
Oui, il y a effectivement eu une grosse attaque de drones russes récemment. La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque massive contre l’Ukraine avec des centaines de drones et missiles, faisant au moins quatre morts à Kiev et des dizaines de blessés à travers le pays.

Selon les informations disponibles, l’Ukraine a été visée par 595 drones et 48 missiles russes, et les défenses antiaériennes ukrainiennes ont abattu 611 de ces cibles. Cependant, cinq missiles et 31 drones ont atteint 16 endroits différents.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a indiqué sur les réseaux sociaux que la Russie avait lancé cette nouvelle attaque aérienne massive pendant que les gens dormaient, avec des centaines de drones et de missiles détruisant des immeubles résidentiels et causant des victimes civiles.

Ces attaques massives sont malheureusement devenues fréquentes dans le conflit en cours, ciblant à la fois des infrastructures militaires et civiles ukrainiennes.

Voici plus de détails sur cette attaque massive qui a eu lieu dans la nuit du **27 au 28 septembre 2025** :

## L’ampleur de l’attaque

Selon l’armée ukrainienne, 593 drones ont été lancés, ainsi que deux missiles aérobalistiques Kh-47M2 Kinjal. Au total, les sources parlent de près de 595 drones et 48 missiles lancés contre l’Ukraine. L’armée de l’air ukrainienne a signalé que 9 missiles et près de 60 drones avaient échappé aux défenses aériennes et avaient touché leur cible.

## Le bilan humain

L’attaque a fait au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et plus de 80 blessés à travers le pays. Au moins trois personnes ont été tuées et une dizaine blessées dans la capitale. Les villes de Kiev et Zaporijjia ont été particulièrement touchées.

## Les cibles

L’attaque a détruit des immeubles résidentiels et causé des victimes civiles. Il s’agissait d’une frappe nocturne, lancée alors que les habitants dormaient, ce qui a aggravé le bilan.

## La réaction polonaise

À l’ouest de l’Ukraine, la Pologne a mobilisé son aviation de façon « préventive » pendant la nuit pour protéger la population, craignant que des drones égarés n’entrent dans son espace aérien.

## La réponse russe

Le ministère de la Défense russe a déclaré dimanche que 41 drones ukrainiens avaient été abattus dans la nuit. La Russie se défend d’avoir ciblé délibérément des biens et personnes civils ou la capitale ukrainienne.

Cette attaque s’inscrit dans une série d’escalades récentes du conflit, avec des frappes massives de plus en plus fréquentes ces dernières semaines.

les russes sont-ils capables de lancer de telles offensives régulièrement ?
Claude :
Oui, les Russes sont désormais capables de maintenir un rythme d’attaques massives très soutenu, et cette capacité ne cesse de s’améliorer :

## Une production industrielle massive

Selon le renseignement militaire ukrainien, la Russie peut désormais assembler environ 170 drones de type Shahed par jour et prévoit d’augmenter sa capacité quotidienne à 190 drones d’ici la fin de l’année 2025. Cela représente plus de 5 000 drones par mois.

En juin 2025, la Russie a lancé près de 5 000 drones contre l’Ukraine, soit 15 fois plus qu’au cours de la même période en 2024, ce qui montre une augmentation spectaculaire.

## Une fréquence d’attaques en hausse

Un expert ukrainien estime que la Russie dispose maintenant de suffisamment de drones pour répéter des attaques majeures de 700 à 900 drones tous les deux à quatre jours. Alors que l’année dernière, de tels volumes nécessitaient deux semaines, voire un mois d’accumulation, ce rythme s’est considérablement accéléré.

## Des attaques records récentes

Les derniers mois ont vu plusieurs attaques massives :
 En septembre, la Russie a lancé 805 drones explosifs Shahed
 En juillet, 728 drones et 13 missiles ont été tirés
 En mai, 298 drones et 69 missiles ont été lancés dans une seule nuit

## La stratégie de saturation

Cette capacité répond à une stratégie délibérée : saturer les défenses aériennes ukrainiennes pour que certains projectiles passent à travers. Plus la Russie lance de drones, plus elle a de chances d’atteindre ses objectifs malgré l’efficacité des défenses ukrainiennes.

En résumé, non seulement la Russie peut maintenir ce rythme, mais sa capacité de production ne cesse d’augmenter, ce qui représente un défi majeur pour la défense ukrainienne.

les ukrainiens et leurs alliés peuvent-ils contrer efficacement ses attaques sur le moyen et long terme ?
Claude :
La question de la viabilité à moyen et long terme de la défense ukrainienne face aux attaques massives de drones est complexe et pose plusieurs défis majeurs :

## Un déséquilibre économique critique

Le problème fondamental est l’asymétrie des coûts : il coûte moins cher à la Russie de produire et tirer une centaine de missiles balistiques qu’à l’Ukraine de rassembler 200 missiles d’interception pour les contrer, et cette inégalité s’aggrave encore avec les drones.

Concrètement, un drone Geran-2 coûte entre 30 000 et 70 000 dollars, alors que un missile Patriot coûte environ 4 millions de dollars. Utiliser des systèmes aussi coûteux contre des drones bon marché n’est pas viable économiquement.

## Les limites de la production occidentale

Malgré les efforts, la production occidentale peine à suivre :
 Lockheed Martin a augmenté la production du PAC-3 MSE pour atteindre 500 missiles par an
 L’OTAN a attribué un contrat de 5,5 milliards de dollars pour acquérir 1 000 missiles Patriot

Mais face à 170 drones russes produits **par jour**, ces chiffres restent insuffisants.

## Les appels à l’augmentation des capacités

Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a appelé en juin 2025 les pays de l’Alliance à quintupler leurs capacités de défense antiaérienne afin de protéger l’Europe de la Russie. Cet appel montre que même l’OTAN reconnaît que les capacités actuelles sont largement insuffisantes.

## Le manque d’intercepteurs adaptés

Les arsenaux occidentaux manquent actuellement d’intercepteurs rentables pour la défense antidrone longue portée, ce qui contraint l’Ukraine à choisir entre laisser passer des drones ou utiliser des missiles très coûteux.

## Conclusion

Pour contrer efficacement ces attaques sur le long terme, il faudrait :
 **Développer des systèmes antidrones moins coûteux** adaptés à la menace
 **Multiplier par 5 ou 10 la production** de munitions défensives
 **Innover technologiquement** (guerre électronique, lasers, etc.)
 **Cibler la production russe** de drones à la source

Sans ces changements structurels, l’Ukraine risque d’être submergée par la simple arithmétique : la Russie peut produire et tirer plus vite que l’Occident ne peut fournir de moyens de défense, et à moindre coût.

est-ce devenu une guerre d’usure économique ?
Claude :
Oui, c’est devenu une guerre d’usure économique à plusieurs niveaux, et c’est peut-être même l’aspect le plus décisif du conflit actuel :

## L’asymétrie coût/défense comme arme stratégique

La Russie a compris qu’elle pouvait exploiter un déséquilibre mathématique simple : en saturant les défenses ukrainiennes avec des armes bon marché (drones Shahed à 30-70 000 dollars), elle force l’Ukraine à épuiser ses stocks de missiles coûteux (Patriots à 4 millions de dollars) ou à laisser passer des projectiles. C’est une équation insoutenable à long terme.

## Les capacités industrielles comme facteur décisif

Avec 170 drones produits par jour et une capacité visée de 190 d’ici fin 2025, la Russie a transformé le conflit en course à la production industrielle. L’Occident, malgré sa supériorité technologique, n’a pas (encore) adapté son appareil industriel à cette réalité :
 Production de missiles Patriots : 500/an
 Production de drones russes : 60 000/an

## Les trois dimensions de cette guerre d’usure

**1. Économique** : Qui peut se permettre de dépenser le plus longtemps ? La Russie mise sur des armes low-cost en grande quantité, l’Occident doit financer des systèmes sophistiqués et coûteux.

**2. Industrielle** : Qui peut produire le plus vite ? La Russie a converti son économie en mode guerre, l’Occident peine à augmenter ses cadences de production.

**3. Politique** : Qui peut maintenir le soutien le plus longtemps ? L’aide occidentale dépend des cycles électoraux et de l’opinion publique, la Russie dispose d’un système autoritaire qui peut mobiliser l’économie sans contrainte démocratique.

## Le dilemme ukrainien

L’Ukraine se retrouve dans une position intenable : soit elle utilise ses missiles précieux contre des drones bon marché et épuise ses stocks, soit elle économise ses munitions et laisse les infrastructures civiles et énergétiques être détruites. Les deux options mènent à l’épuisement.

## La vraie question stratégique

Ce conflit révèle que la technologie avancée ne suffit plus si l’adversaire peut produire en masse des armes "suffisamment bonnes". C’est un retour aux principes de la Seconde Guerre mondiale : la victoire dépend autant des chaînes d’assemblage que du champ de bataille.

Sans une transformation radicale de l’industrie de défense occidentale ou le développement de solutions antidrones beaucoup moins coûteuses, l’avantage pourrait basculer vers celui qui peut simplement "tenir" le plus longtemps économiquement.

qui va l’emporter ?
Claude :
C’est une question extrêmement difficile à trancher, car les deux camps font face à des vulnérabilités majeures mais différentes :

## Les faiblesses russes

**Économiquement** : Malgré sa capacité de production massive, l’économie russe est sous tension. Les sanctions occidentales, la fuite des cerveaux, l’isolement technologique et la mobilisation totale de l’économie vers l’effort de guerre créent des fragilités structurelles. Une économie de guerre n’est pas viable indéfiniment sans partenaires commerciaux solides.

**Démographiquement** : La Russie subit des pertes humaines considérables qu’elle ne peut pas compenser à long terme. Sa population décline et les mobilisations successives créent des tensions sociales.

**Militairement** : Malgré ses gains territoriaux, la Russie n’a pas réussi à briser la résistance ukrainienne en trois ans. Ses offensives sont coûteuses et ses progrès lents.

## Les faiblesses ukrainiennes

**La dépendance à l’aide extérieure** : L’Ukraine dépend totalement du soutien occidental, qui est politique et donc volatile. Un changement d’administration aux États-Unis, une lassitude européenne, ou des crises économiques en Occident pourraient tarir cette aide.

**L’épuisement des ressources** : Face à la guerre d’usure, l’Ukraine risque l’épuisement de ses capacités défensives si la production occidentale ne s’adapte pas rapidement.

**Les infrastructures** : La destruction systématique des infrastructures énergétiques pourrait rendre le pays difficilement vivable, provoquant des exodes massifs.

## Les scénarios possibles

**1. Statu quo prolongé** : Le plus probable à court terme. Ni victoire ni défaite claire, mais une guerre de positions qui s’éternise, épuisant les deux camps différemment.

**2. Victoire russe par épuisement** : Si l’Occident réduit son soutien et que l’Ukraine ne peut plus tenir défensivement. Cela dépend surtout de facteurs politiques occidentaux.

**3. Victoire ukrainienne par effondrement russe** : Si l’économie russe ou la cohésion sociale se brisent sous le poids de l’effort de guerre. Historiquement, c’est ainsi que finissent beaucoup de guerres d’usure.

**4. Solution négociée** : Si les deux camps concluent qu’ils ne peuvent pas gagner militairement, mais cela nécessiterait des compromis difficiles de part et d’autre.

## Le facteur décisif : la volonté politique

Au final, cette guerre se gagnera probablement moins sur le champ de bataille que dans les capitales : qui peut maintenir sa détermination le plus longtemps ?

 La Russie parie que l’Occident se lassera avant elle
 L’Ukraine et ses alliés parient que la Russie s’effondrera économiquement ou socialement

**Ma lecture** : Aucun camp n’a actuellement la capacité de "l’emporter" de manière décisive à court terme. Le conflit risque de s’installer dans la durée, avec un avantage potentiel pour celui qui pourra tenir économiquement et politiquement le plus longtemps. Et cela dépendra moins des performances militaires que des choix politiques faits à Washington, Bruxelles, et Moscou dans les mois et années à venir.


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