À la recherche de Copero – Une histoire courte

vendredi 17 novembre 2017
par  Dark Funifuteur
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Avec l’arrivé de la mise à jour 5.6, une petite nouvelle :
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“Copero.”

Pova prit le bloc de données et saisit le nom de la planète. L’éclairage de l’appareil projeta dans la ruelle sombre une lueur verte qui la rendit quelque peu nostalgique. Le paysage urbain de Nar Shaddaa ne ressemblait en rien aux gigantesques étendues verdoyantes de sa planète.

Lorsqu’elle rendit le bloc de données à son contact, la source de lumière se déplaça légèrement, lui permettant de mieux voir son visage. Beau, mais fatigué, avec des implants autour de l’œil. Il pianota sur le bloc de données, sans doute à la recherche de Copero sur une carte galactique. Elle secoua la tête. "Les planètes de l’Ascendance ne sont jamais correctement répertoriées. Vous ne la trouverez pas sur une carte ordinaire."

Il esquissa un sourire, mais se rattrapa juste à temps, et continua de fixer le bloc de données d’un air sévère. "Il ne s’agit pas d’une carte stellaire ordinaire. Qui est votre source ?"

"C’est confidentiel." Pova jeta un coup d’œil prudent de chaque côté de la ruelle. "À moins que la prime n’ait doublé en mon absence ?"

"Doublée ? J’aurais dû me douter que j’aurais l’air trop riche avec cette nouvelle veste." Le contact se gratta distraitement la tête, mais continua sa lecture sans ajouter un mot.

"La prime actuelle me permet de disparaître après notre entretien. Si je vous donne ma source, elle devra disparaître aussi. Double disparition, double prime."

"Alors disparaissez ensemble. Ce sera deux fois moins cher, et deux fois plus amusant." Il croisa son regard. "C’était votre plan depuis le début, je me trompe ?"

Pova haussa les épaules en s’efforçant d’avoir l’air nonchalant, et détourna son regard pour ne pas voir son rictus victorieux. Cette fois, il avait oublié de le cacher. "Deux personnes, il faut au moins doubler le coût des repas. Et je dois maintenir un certain standing, ou elle ne sera pas impressionnée. Les espions ont une réputation à tenir, vous savez."

"Je le sais. Commencez par m’impressionner moi, et j’ajoute un bonus de cinquante pour cent."

Pova fit mine de réfléchir à l’offre, puis se retourna pour le regarder dans les yeux. "Son grand-père faisait partie des Forces de Défense Expansionnaires Chiss, à l’époque où ils ont signé le traité avec les Sith. Son équipe était chargée d’assurer d’autres garanties, au cas où leurs relations prendraient un mauvais tournant."

"Et ces ’garanties’ correspondent à la description que je vous ai fournie ?"

"J’ai dû utiliser un scanner longue portée depuis un complexe à quelques kilomètres, donc je ne les ai pas vues de mes propres yeux. Mais oui, ça ne peut pas être autre chose."

"Ça me va. D’après mes informations, la famille Mitth est au pouvoir sur Copero. C’est exact ?"

Pova secoua la tête à nouveau. "Leur entreprise d’aéronautique a traversé une mauvais passe. La famille Inrokini les a remis à flot avec un énorme investissement, c’est donc eux qui détiennent vraiment le pouvoir ces jours-ci. Bien sûr, les Mitth n’en parlent pas trop."

"Je vais donc devoir me faire des amis chez les Inrokini." Le contact rangea le bloc de données dans son manteau, puis consulta la montre à son poignet. "Depuis quand êtes-vous ensemble ?"

Pova n’essaya même pas de cacher sa surprise. "Quoi ?"

"Votre source." Le contact mit les mains dans les poches et s’adossa contre le mur. "J’adore les bonnes histoires d’amour. Comment l’avez-vous rencontrée ?"

Pova se renfrogna quelque peu, mais acquiesça. "Nous étions dans le même train sur Corellia. On s’est repérées, pourchassées dans la ville, tirées dessus. Vous savez ce que c’est, quand on rencontre quelqu’un qui nous plaît vraiment."

"Apparemment pas."

"Une fois à court de munitions, on est passées au couteau, et on a enfin pu parler. On s’est rendu compte que notre mission n’était pas de s’entre-tuer, alors on est parties chacune de notre côté." Pova sourit tout en vérifiant que l’allée était encore dégagée, puis se retourna. "Le lendemain, j’ai pris le train comme d’habitude, et qui j’aperçois, avec presque autant de bandages que moi ?"

"C’est toujours bon signe d’avoir les mêmes goûts vestimentaires."

"Bien sûr, nous n’étions pas censées nous connaître, mais les bandages étaient l’excuse parfaite pour démarrer une conversation. Elle m’a donné son faux nom, je lui ai donné le mien, et nous avons inventé des histoires pour expliquer nos blessures. On riait tellement qu’on a toutes les deux raté nos arrêts. La suite coulait de source."

Le contact se redressa, tout en gardant les mains dans les poches, se tournant légèrement vers le bout de l’allée. "En parlant de rater son arrêt, je dois y aller. Heureusement, je n’ai pas de train à prendre cette fois-ci." Il fit un petit signe de tête, et commença à s’éloigner. Pova se tourna pour partir dans la direction opposée, mais il parla de nouveau après quelques pas.

"Ça n’a pas dû être facile."
Il la regardait par-dessus son épaule, une expression insondable sur le visage. Il continua. "Un travail différent, des objectifs différents, un tas de secrets. Vous avez presque failli vous entre-tuer."

Pova réfléchit à la question pendant un moment. Une fine pluie commença à tomber, les gouttes résonnant sur le métal et le verre tout autour d’eux. "Quand on sait ce qu’on doit faire, on fait tout ce qu’il faut pour y arriver."

Le contact regarda dans le vague pendant un moment, puis hocha la tête d’un air pensif. La pluie s’intensifia alors qu’il s’éloignait dans la ruelle sombre. Pova reprit le chemin de son vaisseau, se faufilant sans mal parmi la foule qui inondait le duracier et les lumières de Nar Shaddaa.


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