Marché - une fanfiction de Morglaz : Chapitre 12
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Morglaz nous partage le douzième chapitre de la fanfiction mettant en scène ses personnages :
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PONTONS DE COMÈTE-MOUROIR, Maha-Tent
S’il y avait eu des journées sur Maha-Tent, la lumière aurait commencé à diminuer à l’horizon. Mais la lune de Thassia a la particularité de tourner sur elle même de concert avec la rotation de Thassia autour de l’étoile centrale du système, de sorte qu’il y a en réalité un jour infini sur la face exposée de Maha-Tent, qui comprend donc tout le cratère de Comète et de son archipel, et une nuit, à l’opposé de la lune, concernant toute la partie constamment tournée vers la planète. Cela ne perturbe pas la vie pour autant : l’ambiance générale de Comète et ses environs est très commerciale et les échoppes, bars et autres cantinas sont ouverts sans interruption. Pour dormir dans un semblant d’obscurité, plusieurs solutions : Les hôtels, pour les plus fortunés, les recoins sombres des couloirs ou du grand hangar pour les autres. L’avantage de cette interminable journée permet aux voyageurs d’arriver à n’importe quelle heure sans subir trop de décalage. Ainsi affluent sans discontinuer des dizaines de voyageurs, à longueur de "journée".
Ailein remonte le ponton qui mène à la navette de Za’Ash. Sa promenade d’exploration de l’archipel lui a permis de faire le vide et de réaliser qu’il n’existait nul réel danger à son encontre. Comme prévu, le Twi’lek, peu fier, l’y attend en compagnie de Naakla, qui, lui, arbore un sourire amusé. Za’Ash trépigne, ayant soin de ne pas prendre toute la place pour laisser passer les voyageurs, tandis que ce qui s’apparente à son "rival" croise les bras, nonchalamment installé contre la vedette du capitaine. Il voit arriver Ailein et se redresse sensiblement, impatient, le regard pétillant, à la fois parce qu’il ne va pas tarder à enfin exposer son plan, mais aussi parce qu’il va de nouveau pouvoir se trouver en compagnie de cette intrigante Ailein. Aven’Za’Ash la voit approcher à son tour et semble, quant à lui, soulagé. Il l’apostrophe alors qu’elle n’est plus qu’à quelques mètres :
- Ailein, ma chère dame, enfin ! On s’est fait un sang d’encre.
- Pas moi, corrige Naakla sans jamais quitter la dame masquée du regard. Bonne promenade ?
Ailein se garde de répondre et s’adresse à Za’Ash.
- Vous inquiéter ? J’ai réfléchi. Je ne suis pas en danger : Personne jusque là n’a tenté de mettre la main sur moi, en outre, la prime est négligeable, même vous ne seriez probablement pas intéressé. Je pense que je ne suis absolument pas en danger. Enfin, quand bien même je le serais, le ProtoCIS est mon meilleur allié. Tout ce que je regrette est que vous me sous-estimiez autant, capitaine.
Le Twi’Lek reste interdit, légèrement éberlué. Encore une fois son acolyte a tant parlé en une seule fois qu’il prend le temps de presque savourer ce moment, même si la voix de son interlocutrice n’est ni suave ni quoi que ce soit. D’ailleurs, ladite interlocutrice ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre. A peine a-t-elle terminé son discours qu’elle se tourne tranquillement vers Naakla, signifiant donc à Za’Ash en se détournant de lui qu’elle n’attend pas de sa part quelque réponse.
- Naakla, vous aviez une idée à nous soumettre ?
- Ouep, mais je sais pas si c’est bien prudent d’en parler en plein milieu de la foule...
- Où que nous allions, sur cette lune, il y aura toujours foule... s’enquit Za’Ash.
- Pas faux. Enfin on pourrait aller sur les rives mais il y fait trop froid et je ne suis pas venu pour me les geler donc...
- Donc accouche, enfant de rancor ! s’énerve le Twi’Lek.
L’humain invite ses compagnons à s’approcher afin qu’il n’ait pas à élever la voix outre mesure pour se faire entendre.
- Alors voilà... J’ai besoin de mourir. Et vous allez m’aider.
- Mourir ? demande Ailein, penchant la tête.
- Oui, mourir... Enfin pas pour de vrai je vous demande pas de me zigouiller !
- Ah... Dommage, boude Aven, qui avait déjà la main sur le blaster.
Naakla le dévisage avec des yeux mi-étonnés, mi-horrifiés.
- Non mais sérieusement ?
- Mais nan j’allais pas le faire !
Ailein feint de s’éclaircir la voix d’un "ahem" bien prononcé, rappelant à l’ordre ses compères, et Naakla d’ajouter :
- Alors je suis allé m’adresser aux exécuteurs et il y a comme un petit souci pour faire table rase du passé. Il semble qu’un de leur membres leur ait fait faux bond et qu’il se trouvent donc dans l’incapacité actuelle de faire leur travail...
- En quoi ça nous concerne, geint Za’Ash.
- Eh bien... Je pourrais me casser, aller retrouver ce petit rigolo et le ramener par le capuchon moi-même pour enfin être hors de danger mais... Je peux pas reprendre mon propre véhicule. J’suis moi-même poursuivi, blablabla, j’vous refais pas le speech... Cela dit, vous avez un véhicule, vous connaissez superbement bien la galaxie... On pourrait s’entendre ?
A ces mots il se tourne vers Ailein, et, la regardant toujours avec malice, lui prend la main dans les siennes d’un air conquérant. Bien qu’elle ne saisisse pas vraiment le but de la manœuvre, celle-ci ne se défend pas immédiatement, analysant la situation et les dires de l’humain.
- Euh, mec, attends t’as cru qu’on allait t’emmener avec nous là ? Mais tu réalises que je suis pas taxi ? Tu as vu trop d’holofilms, on n’est pas potes...
- Non, mais on pourrait le devenir...
Fronçant les sourcils, l’air soudain effrayant, il étreint la main d’Ailein avec plus de force, la serrant désormais de manière à ce qu’elle ne puisse plus la reprendre, bien qu’elle lutte.
- Apparemment ton amie ici présente et toi vous êtes comme les deux doigts de la main... Ce serait dommage qu’on la capture.
Les deux équipiers s’immobilisent. Ailein cesse toute tentative de lutte. Naakla continue :
- Alors voilà ce qu’on peut faire : on devient amis, on peut même très bien s’entendre tous, on est parti du bon pied je trouve, surtout elle et moi... Vous pouvez m’emmener là où j’en ai besoin et en échange je ne la vendrai pas à ses poursuivants.
- Et qui me dit que si moi, je respecte ton accord pourri, toi tu feras de même ?
- Parce que ta copine "Aia" est fascinante et que la dernière chose que je souhaite c’est être privé de sa compagnie. Toi aussi d’ailleurs, tu l’adores, répond-il à mi-voix.
- Dame ?
Le Twi’Lek cherche l’approbation de sa seconde. Cette dernière ne répond pas, elle ne bouge plus, c’est à peine si l’on devine sa respiration.Son masque semble regarder dans le vide, droit devant elle.
- Mais tu me l’as cassée en plus, s’exclame-t-il en cherchant un signe de vie chez Ailein.
- Abuse pas, Twi’lek, je lui ai un peu serré le poignet. Tu devrais la rapatrier à ton vaisseau. Je t’accompagne.
Aven’Za’Ash est tout sauf rassuré. Pourtant, quel autre choix a-t-il ? Naakla pourrait emmener Ailein sur son épaule, elle ne se défendrait même pas. Et le Twi’lek n’a que moyennement envie de se séparer d’elle. D’abord, parce qu’elle est un excellent élément, son second de surcroît, ensuite parce qu’à force de la côtoyer il s’est habitué à sa présence, enfin, parce qu’il compte un peu sur elle pour s’occuper d’Azavel et l’éduquer. Penaud, il donne son accord à Naakla qui ramasse son casque et, de sa main libre, prend délicatement celle d’Ailein pour la guider, tandis que le capitaine prend l’autre main de la dame. Lentement, ils montent à bord de la vedette de Za’Ash et quittent finalement Comète pour réintégrer le cargo.
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